La courbe de l’oubli

Hermann Ebbinghaus (1850 – 1909) était un philosophe allemand considéré comme le père de la psychologie expérimentale de l’apprentissage.

 

Il nous a laissé « la courbe de l’oubli »

Concrètement, sitôt la fin d’une formation, nous retrouvons assez aisément 75% des informations exposées. Après 24h, nous perdons énormément, seul 20% sera retenu une semaine plus tard.

Cela veut dire qu’après une journée de formation et si l’apprenant ne révise pas, il retiendra au bout d’une semaine 20% du contenu auquel il aura été attentif.

Finalement, malgré tous vos efforts pour leur apporter la meilleure pédagogie, seule une infime portion de ce que vous avez voulu leur transmettre sera acquise. Cet oubli va bien sûr dépendre des capacités de chaque apprenant, mais aussi de la complexité de l’information, de l’intérêt porté à votre intervention.

Mais comment faire pour ancrer durablement les informations en mémoire ?

Il n’y a pas une solution mais des solutions. Nous sommes tous d’accord pour dire qu’il faut faire des piqûres de rappel afin d’enrayer cette déperdition

Pour compléter la formation présentielle, ce peut être des modules « mémo », des quiz, des jeux ou des vidéos.

 

Pour ma part, j’emploie des outils de la facilitation graphique pour produire des synthèses dessinées (en digital) et des vidéos de type scribing, pour ancrer les notions principales et permettre aux apprenants de réviser plus facilement

 

c’est une version moderne de notre fiche de révision de jadis.

 

Pour d’autres, le mobile Learning permet de réactiver et de stabiliser l’apprentissage.

Force est de constater que cet appareil prend une place prépondérante dans notre quotidien. Pour preuve cette étude « le numérique en France en 2019 » ; il ressort que les appareils les plus fréquemment utilisés par les Français sont :

 

▪ Le mobile (tous types) : 93% – La télévision : 91% – L’ordinateur : 81%

▪ Le smartphone : 71% – La tablette : 41% – Les livres numériques : 3%.

 

D’après l’étude Hootsuite & We Are Social, 57% de la population mondiale utilise internet et 52% l’utilise sur mobile (en France, 60,42 millions d‘utilisateurs d’internet dont 74% via leur smartphone).

En France 64,70 millions de personnes sont équipées de mobile ce qui représente 99% de la population (en augmentation de 0,5% par rapport à 2018).

Dans ces conditions, comment faire l’impasse en formation ?

Les + du mobile Learning :

✓ Une formation partout et n’importe quand (44 secondes, c’est le temps moyen au bout duquel une personne sort son mobile en situation d’attente),

✓ Une attention et une mémorisation en « béton » (des formats très courts permettant de rester concentré et attentif ainsi qu’une bonne dose de répétitions),

✓ Un parcours facile à gamifier (on ne se forme pas, on pilote sa console de jeux),

✓ Particulièrement adapté aux usages des plus jeunes d’entre-nous (sans commentaire, ils sont déjà habitués à consommer rapidement du contenu !),

✓ Des apprenants motivés (l’apprenant est invité à construire son parcours comme il l’entend, choisissant ses thématiques à sa guise. Il gagne en autonomie et en motivation).

 

Les –  du mobile Learning :

  • Des sujets abordés superficiellement (difficile d’aborder un sujet en profondeur dans un laps de temps si court),

 

  • Des moments choisis pour se former peu propices au déroulement optimal d’une réelle formation (le bus, la salle d’attente, le cours de math ou d’économie …).

 

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